dissertation de type 1 en geographie

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Méthodologie De L’épreuve D’histoire Géographie Au BAC

• Posté le, 9 mai 2022
• Par : La Rédaction

Lors du Baccalauréat d’enseignement général au Gabon, l’épreuve d’Histoire Géographie est commune aux séries A, B, C et D. Elle dure 4 heures. Elle comprend deux formes de sujets : des dissertations et des commentaires de documents.

Dans cet article vous découvrirez les méthodologies des deux formes de sujets

Partie I : LA DISSERTATION

Une dissertation est un devoir correctement rédigé qui consiste à organiser avec méthode des connaissances sur un sujet donné. En Histoire, comme en Géographie, la dissertation a deux types de sujets : le sujet de type 1 et le sujet de type 3.

Le sujet de type 1

Généralement, c’est une question de cours aux contours bien définis demandant des connaissances solides et ne posant pas, en principe, de problèmes particuliers de plan. Il faut préciser, à ce propos, qu’une proposition de plan est souvent faite aux candidats.

• En Histoire : Le blocus de Berlin : Causes, déroulement et conséquences.
• En Géographie  :  Le sous-développement : origines, caractères et solutions.

Le sujet de type 3

C’est un sujet supposant le recours à de diverses données dont le regroupement privilégie la capacité de synthèse .

Ce sujet de « synthèse » nécessite une réflexion sûre, des connaissances bien maîtrisées et construites sur des faits précis, plutôt qu’abondantes. Il suppose une aptitude à mobiliser et à organiser rapidement des idées pour construire une réponse cohérente à la question posée. Pour ce type de sujet, le candidat construit lui-même le plan de son devoir.

En Histoire, il se compose d’un libellé, souvent suivi d’une chronologie indicative, destinée à donner des points de repère ; en Géographie, il se compose aussi d’un libellé, souvent accompagné d’un fond de carte à compléter.

• En Histoire : L’Europe et la Seconde Guerre mondiale.
• En Géographie : Les NPIA dans l’économie mondiale.

Les étapes de la dissertation

La dissertation comprend deux séquences : la préparation et la rédaction.

👉🏽 La préparation

• Comprendre le sujet : Le sujet comporte un énoncé dont il faut repérer et définir les termes importants. Vous devez le délimiter dans le temps (bornes chronologiques explicites ou implicites en histoire) et dans l’espace. Lorsque des données complémentaires sont fournies (chronologie indicative, statistiques…), il convient d’en extraire les informations qui serviront de pistes au traitement du sujet.
• Explorer le sujet : Sur une feuille, cela revient à inscrire les idées (de préférence sous forme de questions) telles qu’elles viennent à l’esprit. On mobilise ses connaissances en s’efforçant déjà de les classer, en les regroupant par thèmes.
• Dégager une problématique : Cette troisième étape revient à transformer l’ensemble des questions déjà notées en une seule interrogation. Cette question ou problématique va constituer « l’idée directrice » du devoir.
• Élaborer (au brouillon) un plan : Il faut traiter la problématique en construisant une réponse argumentée et détaillée : le plan est l’ossature. Il indique les idées principales qui constituent les grandes parties de la dissertation. Et à l’intérieur de chacune d’entre elles, au brouillon, il faut prévoir les « sous parties » qui finalement expliqueront et développeront l’idée maîtresse annoncée au début de toute partie.

👉🏽 La rédaction

• Le préambule , c’est-à-dire une entrée en matière qui définit le sujet, en montrant l’importance et le délimite dans le temps et dans l’espace ;
• L’énoncé de la problématique , c’est-à-dire les questions que suscite le sujet et l’idée directrice du devoir ;
• L’annonce du plan , c’est-à-dire, indiquer les idées principales à partir desquelles s’articule le devoir.
• Rédiger la conclusion au brouillon : Elle est l’aboutissement du raisonnement Ce n’est pas un résumé de la dissertation, mais celui de ses résultats. C’est donc un « bilan » qui apporte une réponse à la problématique définie dans l’introduction. Elle peut ensuite ouvrir des perspectives plus grandes : c’est l’élargissement du sujet
• Recopier l’introduction au propre : On saute deux ou trois lignes après l’introduction.
• Rédiger directement le développement du devoir sur la copie : Si le plan au brouillon est suffisamment détaillé, on peut rédiger directement « au propre » les 2 ou 3 grandes parties qui constituent habituellement le développement. C’est ce qui permet de travailler plus vite.

Le développement met en évidence chaque idée principale exposée en début de partie et les idées secondaires exposées en début de paragraphe. Terminer chacune des grandes parties par une conclusion partielle, appelée transition, qui résume les résultats de l’argumentation de chaque partie et annonce la suivante. On saute une ligne entre chaque grande partie et deux ou trois avant la conclusion.

• Recopier la conclusion au propre
• Relire l’ensemble et corriger les fautes : Penser particulièrement à l’orthographe des noms propres et aux fautes d’accord.

NB : Disserter, c’est exposer des idées en les développant, en donnant des exemples. On peut partir de l’exemple et généraliser pour exprimer l’idée ou inversement, partir de l’idée et introduire ensuite l’exemple qui appuie la démonstration.

Construire un plan adapté aux différentes formés de sujets

Les sujets de type 1 et 3 peuvent prendre plusieurs formes.

En histoire

La connaissance des quelques règles exposées ci-dessous peut aider à trouver une problématique et à bâtir un plan.

• Le plan chronologique : Il distingue plusieurs périodes mises en évolution.

Exemple de sujet : Les relations internationales de 1948 à 1975.

Ce sujet peut se traiter en trois parties.

Première partie : Les relations internationales de 1948 à 1953.

Deuxième partie : Les relations internationales de 1953 à 1962.

Troisième partie : Les relations internationales de 1962 à 1975.

• Le plan dit thématique : Il classe par « thèmes » pour la commodité de l’exposé, des faits qui ont des rapports entre eux dans la réalité.

Exemple de sujet : L’année 1956 dans le monde.

Première partie : Les effets de la coexistence pacifique : la déstalinisation en URSS.

Deuxième partie : La fissuration des blocs.

Troisième partie : La décolonisation en Afrique.

• Le plan de comparaison : Il faut s’interdire d’étudier successivement les termes de la comparaison, mais au contraire, évaluer les ressemblances et les dissemblances.

Exemple de sujet : Les décolonisations française et britannique.

Première partie : Comparer les situations de départ dans les empires coloniaux français et britannique.

Deuxième partie : Comparer les aspects des décolonisations française et britannique.

Troisième partie : Comparer les conséquences des décolonisations françaises et britannique.

• Le plan dont le sujet comporte « dans » et « et » : Ces deux formes de dissertation appellent une double démarche descriptive et analytique. Quand on utilise la conjonction « et », parfois il peut s’agir d’un sujet comparatif, mais le plus souvent, il suppose l’étude des relations entre les deux éléments associés par la conjonction « et ». Et quand on utilise l’adverbe « dans », il s’agit de voir le rôle et la place du premier terme dans le fait étudié.

Exemple de sujet : Les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

Ce sujet peut se traiter en trois parties (c’est le rôle et/ou la place des États-Unis dans cette guerre qui doit être mis prioritairement en valeur).

Première partie : Causes de l’entrée en guerre des Américains.

Deuxième partie : Apports militaire, stratégique, politique et économique des USA.

Troisième partie : Conséquences de la participation américaine à la Guerre.

Exemple de sujet : Israël et les Palestiniens de 1947 à nos jours.

Ce sujet peut se traiter en trois parties (il ne s’agit pas de faire une comparaison entre les deux premiers éléments, mais d’établir des relations entre Israël et les Palestiniens).

Première partie : la naissance de la question palestinienne.

Deuxième partie : les guerres israélo-arabes.

Troisième partie : les tentatives de réconciliation

En Géographie

• Le sujet analytique : On adoptera un plan classique : description, explication, puis limites, bilan ou typologie

Exemple de sujet : Les inégalités de développement dans le monde.

Première partie : Nord et Sud : définitions et critères de l’inégal développement.

Deuxième partie : Facteurs de l’inégal développement.

Troisième partie : Problèmes et évolution des rapports Nord/Sud.

• Les sujets de type « puissance et fragilité », « atouts et handicaps » ou « forces » et faiblesses » : Ils peuvent être traités de deux façons : soit analyser d’abord les forces ou la puissance, puis les handicaps ou les faiblesses, enfin faire le bilan ; soit envisager successivement les avantages et les inconvénients des différents domaines.
• Le sujet typologique : Définir préalablement les critères de cette typologie.

Exemple de sujet : Tiers monde ou Tiers mondes ?

Première partie : Caractères communs aux pays du Tiers-Monde.

Deuxième partie : Facteurs et critères de différenciation des pays du Tiers-Monde.

Troisième partie : Types de situations définis par les critères de différenciation.

• Le sujet comparatif : À l’intérieur de chaque partie, il convient de mettre en évidence points communs et différences.

Exemple de sujet : Comparez la puissance américaine et la puissance japonaise.

Première partie : Les deux premières puissances économiques du monde.

Deuxième partie : Les fondements de ces deux puissances.

Troisième partie : Des puissances remises en question.

• Le sujet comportant « dans » et « et » : Ces deux formes de dissertation appellent une démarche descriptive et analytique. Quand on utilise « et », il suppose l’étude de relations entre les deux éléments associés par la conjonction « et ». Et quand on utilise l’adverbe « dans », il s’agit de voir le rôle et la place du premier terme dans le fait étudié.

Exemple de sujet : Le Japon et l’aire Pacifique.

Ce sujet peut se traiter en deux parties (On transforme l’énoncé en question : Quels sont la place et le rôle du Japon dans l’aire Pacifique ? Il faut donc avoir à l’esprit que le premier terme, à savoir, Japon, est le terme le plus important).

Première partie : La place du Japon dans l’aire Pacifique.

Deuxième partie : Le rôle du Japon dans l’aire du Pacifique.

Partie II : LE COMMENTAIRE DE DOCUMENTS

Le sujet de type 2 peut se présenter soit sous forme de commentaire dirigé (répondre aux questions en s’appuyant sur l’ensemble documentaire), soit sous forme de commentaire libre (construire son analyse autour des thèmes soulevés par les documents).

Il comprend obligatoirement : une introduction, un développement et une conclusion.

L'introduction

Si en Histoire , elle comprend trois ou quatre séquences (paragraphes), en Géographie , elle comprend toujours trois séquences.

En Histoire :

Il s’agit d’indiquer ou de présenter :

• La nature des documents : discours, tableaux, graphiques, caricatures, etc.
• Le ou les auteurs (personnalité, carrière, fonctions…) ;
• Le contexte historique : replacer le document dans son époque ; évoquer les circonstances qui permettent de mieux le comprendre ;
• Le résumé des idées majeures ou principaux thèmes abordés dans les documents.

En Géographie :

Elle comporte les séquences suivantes :

• La présentation du sujet : définir le thème et le replacer dans son cadre général ;
• La présentation des documents : indiquer la nature des documents étudiés ;
• Le résumé des idées majeures des documents.
• L’annonce du plan est facultative si le candidat choisit le commentaire dirigé. En effet, les questions posées soulèvent un certain nombre d’idées, de thèmes et énoncent par conséquent un certain plan.

Dans l’annonce éventuelle du plan, ces idées peuvent être reprises de manière succincte en supprimant la forme interrogative.

En revanche, le choix du commentaire libre appelle nécessairement l’annonce du plan. L’apprenant doit faire mention, dans ce dernier volet de l’introduction, des différentes parties qu’il a définies et espère analyser dans le développement.

Le développement

Comment commenter un document ?

Commenter, revient à adopter une démarche en trois étapes :

• Indiquer d’abord l’idée étudiée et prendre appui sur les faits contenus dans les documents : citer entre guillemets le texte ; extraire une information chiffrée d’un tableau statistique… ;
• Expliquer ce que l’auteur veut démontrer ou ce que le document permet de déduire immédiatement (premier niveau d’explication) ;
• Enfin, critiquer ou compléter ce que l’auteur veut démontrer en faisant appel à de connaissances extérieures au document (deuxième niveau d’explication).

Cette démarche doit s’appliquer à chaque question ou thème abordé dans le développement.

Pour le commentaire dirigé, l’élève doit répondre aux questions dans l’ordre chronologique ; la numérotation est proscrite.

Pour le commentaire libre, il doit développer les thèmes choisis en faisant référence chaque fois aux documents ; le commentaire étant un exercice plutôt difficile et pour éviter de consacrer beaucoup de temps à concevoir un plan nécessaire et personnel, il est judicieux de répondre aux questions qui fournissent un bon fil directeur.

Dans les deux formes de commentaire, il faut :

• Définir les noms propres, les noms d’institutions (CEMAC, CEDEAO, U.E ALENA…), les termes techniques (francs courants, francs constants, balance commerciale…) ;
• Assurer un enchaînement logique des idées par l’utilisation des mots de liaison ou de courtes phrases de transition.

La conclusion

Elle permet de dresser le bilan, de souligner l’intérêt historique ou géographique du ou des documents, de proposer éventuellement une ouverture sur d’autres perspective (élargissement du sujet). Elle peut, en histoire, apprécier la portée du ou des documents (dans ce cas, insister sur les conséquences immédiates). 

Les pièges à éviter Trois pièges sont à éviter :

• La paraphrase : c’est le défaut qui consiste à transcrire un texte sous une autre forme ou à se limiter à une simple « lecture » des données statistiques, des cartes ou graphiques ;
• La dissertation : l’intitulé donné à l’ensemble des documents du sujet ne doit pas servir de prétexte à ressortir un passage du cours ou à faire une dissertation sur ce thème. Ne jamais perdre de vue que ce sont les documents qu’il vous faut expliquer précisément ;
• Rejeter systématiquement le verbiage , le ton polémique, agressif, le rapprochement avec les événements contemporains (en histoire).

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Exemples de sujets de dissertation en Géographie (Bac)

Sur quels sujets peut-on tomber au Bac de Géo ? Nous allons voir quelques sujets dans les chapitres : les dynamiques de la mondialisation, les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, clés de lecture d'un monde complexe.

Credit Photo : Pexels Suzy Hazelwood

Sujet 1 - La mondialisation en fonctionnement Sujet 2 - Les territoires de la mondialisation Sujet 3 - Des espaces vitaux pour l'économie mondiale Sujet 4 - Gouverner la France depuis 1946 Sujet 5 - Le projet d'une Europe politique depuis 1948 Sujet 6 - Les coopérations économiques au niveau mondial Sujet 7 - Clés de lecture d'un monde complexe

Les dynamiques de la mondialisation

La mondialisation met en relation les régions du monde entre elles, cependant ces dernières ne sont pas mises en relation entre elles de la même intensité.

Sujet 1 - La mondialisation en fonctionnement

Plan : I. Prendre l'exemple ci-dessous de l'étude de cas, le téléphone mobile II. La mondialisation, un processus multiforme

Un des sujets possibles peut être un exemple de cas sur un produit mondialisé. Prenons l'exemple du téléphone mobile. Les exemples sont nombreux, il aurait pu aussi être le Nutella par exemple. Le téléphone mobile n'est pas un produit vendu dans le monde entier, il fait appel à différentes régions du monde pour ce qui révèle de la conception, de la fondation et de la commercialisation. Souvent, un produit commercialisé va utiliser plusieurs territoires qui sont parfois mis en concurrence au profit de l'entreprise qui le fabrique (FTN). Par exemple, l'iPhone est constitué d'un écran venant du Japon, d'un appareil photo venant d'Allemagne, d'un processus de Corée du Sud et d'un système mémoire des USA, l'assemblage est réalisé en Chine.

Les principaux espaces où la téléphonie mobile est la plus développée sont l'Amérique du Nord, l'Asie Pacifique et l'Europe.  La plus forte progression a eu lieu en Asie et montre son émergence économique sur la scène internationale. En 2000, on notait 1 milliard d'abonnements dans le monde, en 2019, 8 milliards. On observe un lien entre la téléphonie mobile et le développement économique puisque le mobile est la conséquence du développement et aussi son accélérateur. Le téléphone mobile est l'invention qui s'est diffusée le plus rapidement entre son innovation et sa commercialisation en masse.

Sujet 2 - Les territoires de la mondialisation

Plan : I. Les villes mondiales, actrices majeures de la mondialisation (NY) II. Des territoires intégrés à la mondialisation III. Les territoires marginalisés Une ville mondiale n'est pas une mégapole, puisqu'une ville est une mégapole quand elle a une forte démographie, or elle n'exerce pas forcément une influence mondiale. Les villes mondiales sont reliées entre elles par des flux de natures variés, ces réseaux forment l'AMM (archipel mégalopolitain mondial). Les villes mondiales ont toute une concentration de pouvoirs notamment politiques, économiques et financiers, elles ont toutes des infrastructures qui témoignent de leur puissance (exemple : gratte-ciels, aéroports, ports…). Elles sont principalement situées dans les pays du Nord, mais de plus en plus de villes mondiales de second rang sont situées dans les pays émergents, notamment en Asie de l'Est, ce qui témoigne de l'émergence au niveau mondial de la façade littorale de l'Asie pacifique.

Sujet 3 - Des espaces vitaux pour l'économie mondiale

Plan: I.  La course à l'appropriation des ressources marines II. La multiplication des tensions et des menaces

Les océans couvrent 70 % de la surface de la terre et permettent la mise en relation des territoires du monde. L'essentiel des échanges passe par les océans, ce qui renforce le rôle géostratégique des passages maritimes (exemple, détroits , canaux). Cependant, les mers, étant des lieux difficiles à surveiller, favorisent la mondialisation d'activités illicites (exemple : trafic de drogue par sous-marin). La mondialisation par les flux qu'elle génère renforce la littoralisation des hommes et des activités : centre de gravité du commerce maritime mondial dépecé de l'Atlantique vers le Pacifique.

Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la seconde Guerre mondiale à nos jours.

Sujet 4 - Gouverner la France depuis 1946

Plan : I. La France, un état ancien II. La refondation de l'État républicain (1944-1958) III. L'État gaullien ( 1958-1974) IV. L'érosion du pouvoir de l'État (depuis 1974)

La France est un état ancien qui s'est construit progressivement. C'est à partir de la Révolution française sur le principe de la souveraineté de la Nation que l'État a cherché à construire la nation, fédérer les Français autour d'un sentiment d'appartenance à une communauté liée par des valeurs communes (ex. : liberté, égalité, respect des droits de l'Homme...). La France a toujours été dirigée par un état fort centralisé. Depuis les rois jusqu'à la IVe République durant laquelle la plupart des décisions étaient prises depuis la Capitale. C'est à partir de la fin des années 1970 qu'au contraire l'État a entamé une décentralisation.

Sujet 5 - Le projet d'une Europe politique depuis 1948

Plan : I. L'après-guerre et les débuts de la construction européenne II. Des années décisives pour la construction européenne (1957-92) III. Une Europe politique toujours en chantier (depuis 1992) La construction européenne est une affaire du XXe siècle. Déjà dans l'entre-deux-guerres, certains politiciens avaient envisagé cette idée. À partir de 1945, les Européens de l'Ouest, convaincus de la nécessité d'une union, s'engagent dans une démarche de réconciliation. Cependant, la construction européenne demeure une entreprise délicate au vu de divers intérêts et cultures.

Sujet 6 - Les coopérations économiques au niveau mondial

Plan : I. Les débuts de la coopération économique mondiale (1944-60) II. La coopération économique mondiale menacée de 1971 à 1990 III. Vers une gouvernance économique mondiale depuis 1995 Dès 1944, les USA et leurs alliés réfléchissent à de nouvelles règles et créent des organisations internationales chargées de les mettre en pratique afin de répondre aux nouveaux enjeux. Le système qui est alors mis en place va être confronté à une première crise grave dans les années 70, puis va être obligé à partir des années 90 de se réformer pour faire face aux nouveaux défis de la mondialisation libérale de l'économie.

Clés de lecture d'un monde complexe

Sujet 7 - Clés de lecture d'un monde complexe

Plan : I. Un monde complexifié II.  Les acteurs III. La mondialisation a créé une hiérarchie entre territoires

Depuis la fin de la Guerre froide, 1991, le monde s'est complexifié : le monde est passé de bipolaire à multipolaire avec le développement de nouvelles aires de puissance. La carte est un outil cartographique fondamental pour comprendre la complexité du monde. On observe différents types de représentation : le planisphère de Mercator, la projection de Peters, le planisphère de Buckminster-Fuller, le planisphère en projection azimutale équidistante. La carte implique un choix qui est fait par le cartographe. Elle est toujours accompagnée d'une échelle (il en existe plusieurs) (ex. : mondiale, continentale, régionale, nationale, locale). On note depuis le début du XXIe siècle, une prise d'importance de certaines puissances ascendantes (Chine, Brésil, Inde). Cela fait alors une sorte de rééquilibrage entre les puissances au niveau mondial. Cependant malgré ce rééquilibrage, les États-Unis sont la seule super puissance.

Sources : Des cartes pour comprendre le monde, Eduscol

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La nature des documents en géographie : des fiches méthodes

Il existe, sur Internet, de très nombreuses fiches-méthodes partagées autour de la nature des documents en géographie (et en histoire). Les deux présentées ici m'ont paru intéressantes pour montrer l'importance d'une progressivité dans l'acquisition des différents types de documents en géographie au cours de la scolarité des élèves . Les fiches-méthodes proposées aux élèves sont donc situées dans le temps de la scolarité des élèves, et ne peuvent être décontextualisées (critiquer telle fiche de collège parce qu'elle ne correspond pas aux objectifs d'enseignement du lycée est assez vain).

PISTES POUR UNE PROGRESSIVITÉ SUR LA NATURE DES DOCUMENTS DU CYCLE 3 AU LYCÉE

En CM1 - CM2 :

• Les élèves apprennent à distinguer de "grands types" de documents : ils doivent savoir distinguer les textes, les photographies, les graphiques, les tableaux (de données), les cartes, les affiches, les schémas, les dessins, les publicités, les œuvres d'art.
• Les élèves sont interrogés sur la nature des documents sous la forme de questions ("Quelle est la nature du document n°1 ?").

En classe de 6e et de 5e :

• Les élèves intègrent la nature du document à une consigne plus englobante : "Présenter le document". Ils associent ainsi la nature du document à d'autres informations : l'auteur du document, la date du document, le sujet du document.
• Les élèves apprennent à distinguer des "sous-types" de documents :
• ex : graphique -> graphique en courbe, graphique, diagramme circulaire ("camembert"), histogramme ("graphique en barres"), pyramide des âges, etc.
• ex : dessin -> caricature, gravure, dessin de presse, fresque, tag, graffiti, etc.
• ex : œuvres d'art -> peinture, sculpture, bande dessinée, film, etc.

En classe de 4e et 3e :

• Les élèves apprennent à distinguer les différents types de textes en les associant à la source (auteur, titre de l'ouvrage / de la revue / du journal, sujet, date) : article de presse, texte scientifique, extrait de loi, témoignage, extrait d'un discours, extrait d'un programme politique, etc.
• Les élèves doivent comprendre le statut du document à partir des éléments disponibles (ex : dans la source, le statut de l'auteur est indiqué ou peut être trouvé par les élèves dans le document ou grâce à leurs connaissances) : est-il subjectif (témoignage, discours politique) ou tend-il vers l'objectivité (article scientifique, article de presse avec une ligne éditoriale "neutre") ?
• Les élèves savent associer la nature des documents aux objectifs des documents et aux intentions de leur auteur.

Une fiche-méthode pour le collège (HG Sempai)

Une fiche-méthode pour le lycée (ABRACADABRAHG)

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Méthode de la dissertation en géographie

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mardi 2 décembre 2014

La dissertation en géographie

La méthode est identique à celle de la dissertation en histoire. Le raisonnement change néanmoins : il ne s’agit plus de réfléchir sur le temps mais sur l’espace.

La dissertation de géographie est une démarche intellectuelle. C’est une démonstration.

Le sujet amène une question implicite ou explicite à mettre à jour, c’est-à-dire une problématique. La problématique détermine l’argumentation, et donc le plan de rédaction. Il s’agit d’analyser un phénomène, et non pas de réciter son cours. Il faut établir une démonstration dynamique et démonstrative, et non pas statique et informative. Il faut évoquer les causes, les conditions, les facteurs, les évolutions, les transformations. La problématisation du sujet est centrale ; c’est elle qui permet la rédaction, cette dernière visant à répondre à la problématique.

I/ Etablir la problématique

1/ Lire, comprendre, donner du sens au sujet Définir les termes et les concepts. Définir le cadre chronologique et géographique 2/ Mobilisation des idées Confronter les éléments pour faire émerger des questions. Dégager les enjeux du sujet. 3/ Formulation de la problématique C’est une clef de compréhension du sujet. Etablir l’axe majeur du sujet.

II/ Construire un plan

1/ Etablir un plan détaillé Titre des parties et des sous-parties (mais ne pas les écrire dans le corps du devoir). Hiérarchisation des idées. Equilibre des parties.

III/ Rédaction

1/ Introduction Accroche. Analyse du sujet. Problématique. Annonce du plan. 2/ Le développement Marquer les distinctions entre les parties (sauter plusieurs lignes, mettre des signes visuels). Un exemple par sous-parties. L’exemple sert à appuyer la démonstration, il doit être bien traité. 3/ Conclusion Bilan du devoir Ouverture La conclusion est la réponse à la problématique. Vérifier sa cohérence avec l’introduction.

Structure du plan

Le plan d’une dissertation de géographie suivra toujours la même forme : 1/ Statique. Présentation de l’organisation spatiale, tableau de la situation. 2/ Dynamique Analyser les évolutions, les changements dans la construction de l’espace. 3/ Typologique Faire une typologie, c’est-à-dire présenter l’organisation de l’espace selon trois types. Par exemple pour un sujet sur l’Ile-de-France : le tourisme en IDF, les services en IDF, l’industrie en IDF.

Répartition du temps pour un devoir de 3 heures. 40 mn : analyse du sujet, problématique, plan. 20 mn : rédaction de l’introduction et de la conclusion au brouillon. 100 mn : rédaction du devoir (35 mn par parties). 20 mn : rédaction de la conclusion et relecture.

Quelques remarques de forme Ecrire lisiblement. Veiller à l’orthographe. Ponctuation.

Pour la méthode de la dissertation en histoire, c’est ici. Pour la méthode du commentaire de texte, c’est là.

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Dissertation de Géographie pour les étudiants en Lycée

Bac 2024 : le corrigé du sujet de spécialité d’Histoire Géo

Voici le corrigé du sujet du bac 2024 concernant l’épreuve de spécialité d’HGGSP - Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques. Épreuve qui a eu lieu ce mercredi 19 juin après-midi. Les candidats avaient 4 heures pour rendre leur copie.

Troisième spécialité la plus choisie parmi les lycéens de Terminale : l’Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) passionne les étudiants qui veulent comprendre le monde et les enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux. Voici le corrigé pour l’épreuve qui a eu lieu ce mercredi 19 juin entre 14h et 18h (jour 1) - corrigé type par un de nos professeurs sélectionné pour cette session 2024.

Corrigé du sujet de spécialité d’Histoire Géo Bac - jour 1

Dissertation 1 : « Les sociétés face aux fluctuations climatiques du Moyen Âge à nos jours »

Le premier sujet de dissertation du jour est une vraie nouveauté, tout en étant un sujet porteur de connaissances et de culture générale. Les candidats sont donc amenés à s’interroger sur leur monde contemporain, et en particulier sur les fluctuations climatiques sur un temps long, depuis le Moyen Âge : à ce propos, une accroche faisant référence au regretté Emmanuel Le Roy Ladurie, disparu en novembre 2023, serait fort bienvenue. En outre, il est attendu des candidats qu’ils définissent avec précision ce que l’on entend par « fluctuations climatiques » : il peut s’agir d’un changement, mais pas exclusivement d’un « réchauffement ». Ici, Le Roy Ladurie sera précieux. En effet, les sociétés ont eu un rôle multiple et complexe : elles ont tantôt subi des fluctuations (Moyen-Âge et XVIIe siècle), en ont causé (Révolution industrielle) et elles cherchent à s’y adapter, sur un temps long. Ainsi, le sujet invite à une réflexion à la fois chronologique et thématique : comment les sociétés sont-elles passées d’un rôle de spectateur à celui de décideur face au changement climatique ?

Ce questionnement pourrait être développé dans un plan en trois parties, selon ce modèle :

• Les sociétés s’adaptent depuis longtemps aux fluctuations climatiques
• La nécessité d’une adaptation de plus en plus forte depuis les fluctuations induites par la Révolution industrielle
• Inventer une gouvernance climatique internationale pour faire face au changement climatique global.

Ainsi, dans un premier temps, les candidats chercheront à montrer que, au moins depuis le Néolithique, les sociétés s’adaptent aux fluctuations du climat. La sédentarisation des sociétés, provoquant l’apparition progressive des sociétés agricoles, a été provoquée, il y a près de dix mille ans, par un premier réchauffement climatique. Puis, les sociétés ont connu d’autres bouleversements du climat au cours des millénaires successifs – bouleversements étudiés par Emmanuel Le Roy Ladurie (on pensera au « petit optimum climatique médiéval » ou encore au « petit âge glaciaire »). Ces crises ont été, par ailleurs, à l’origine de bouleversements politiques importants, y compris des entrées en révolution(s) des XVIIIe et XIXe siècles. Enfin, les acteurs publics, en particulier les États, ont historiquement eu un rôle important dans la lutte contre les effets des fluctuations du climat : ici, la politique des rois de France, en particulier celle menée par Louis XIV sur les grains, est éclairante.

Dès lors, l’on pourra porter l’analyse sur la nécessité d’une adaptation face aux bouleversements climatiques, nécessité qui s’est faite de plus en plus urgente. À partir du XIXe siècle et de la Révolution industrielle, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un changement climatique a été induit par les activités anthropiques, c’est -à-dire par les sociétés elles-mêmes. C’est ce qui a poussé les chercheurs, et notamment les historiens, à étudier ces fluctuations – ce sera encore l’occasion de faire référence à Le Roy Ladurie. Ainsi, les sociétés prennent conscience de leur responsabilité dans le changement climatique, dans un premier temps aux États-Unis, dès les années 1970, puis grâce aux travaux des scientifiques du GIEC (créé en 1988) avec le premier rapport publié en 1990.

Enfin, l’aboutissement de l’analyse consistera à montrer que cette prise de conscience fut à l’origine de l’invention d’une gouvernance climatique internationale – encore lacunaire, il est vrai. Les changements climatiques ont des effets radicaux et graves (on pensera aux guerres climatiques, ou a minima aux migrations forcées de réfugiés climatiques). Pour faire face à cette situation, la société internationale réagit, aussi bien dans le cadre des différentes COP (depuis 1990) que dans celui du GIEC. Enfin, l’analyse se fera plus fine, avec celle de l’action des sociétés elles-mêmes, aux échelles locales (à travers l’exemple du Vanuatu, par exemple) et nationales (à travers l’exemple des États-Unis dirigés par le climato-sceptique Donald Trump, ayant provoqué une véritable controverse entre l’État fédéral et les États fédérés pro-climat).

En conclusion, les candidats montreront ainsi que les sociétés ont d’abord subi des fluctuations « naturelles » du climat avant d’en devenir l’origine et le problème principal. Ainsi, l’anthropisation des activités a eu des conséquences majeures et irréversibles sur le climat, que la gouvernance mondiale peine encore à juguler. En guise d’ouverture, les candidats pourraient, par exemple, faire référence à la France, condamnée en 2021 pour ne pas avoir respectés les engagements pris lors de la COP21, pourtant signée à Paris !

Dissertation 2 : « Juger les crimes de masse et les génocides depuis 1945 »

Le second sujet de dissertation est lui aussi une nouveauté. La question du rapport entre histoire et mémoires n’a, jusqu’ici, pas été très abordé par les différents sujets de baccalauréat en France métropolitaine. Un sujet rare, donc, mais un « beau » sujet, qui pourra amener les candidats à s’interroger sur la question des génocides et sur sa pertinence aujourd’hui (en évitant les polémiques propres au conflit entre Israël et le Hamas), notion qu’il faudra par ailleurs définir avec précision et acuité en faisant référence à Raphaël Lemkin.

La définition des termes du sujet est importante, si ce n’est primordiale. Il faudra prendre soin de bien distinguer le crime de masse (c’est-à-dire les mises à mort d’une ampleur massive, ordonnées et organisées par des gouvernements ou des organisations semi-gouvernementales) du génocide (autrement dit l’élimination systématique et planifiée d’une population en raison de ses croyances, ses origines ethniques, etc.).

Les bornes chronologiques retenues sont simples : « depuis 1945 » … jusqu’à nos jours. On attendra donc des candidats qu’ils maîtrisent parfaitement, dès la contextualisation, le contexte propre aux tribunaux de Nuremberg, mais également l’histoire contemporaine récente.

Ainsi, les candidats montreront dans quelle mesure la spécificité des crimes de masses et des génocides a-t-elle donné lieu à des règles et à des procédures judiciaires particulières, toujours en réflexion aujourd’hui ?

Pour répondre à cette question, on pourrait une nouvelle fois envisager un plan en trois parties :

• Les spécificités et les enjeux de la justice face aux crimes de masse et des génocides
• Les évolutions de la justice face à la question des crimes de masse et des génocides
• Une problématique qui pose encore question de nos jours

Dans un premier temps, les candidats pourront commencer par établir un rappel circonstancié du contexte de Nuremberg, ayant amené à la définition des notions au cœur du sujet. Nuremberg était à l’époque un hapax en matière de droit international, mais il a créé une nouvelle manière de traiter la question des crimes de masse et des génocides. Puis, les candidats montreront que ces crimes recèlent des enjeux importants (un défi historique, déjà ; la nécessité de réconciliation et de pacification, ensuite ; mais aussi la problématique de la punition des coupables). Enfin, il s’agira de montrer que les crimes de masse et les génocides révèlent de nombreux défis, propres à la place des sociétés, à celle des États, mais aussi de la temporalité : en effet, comment juger pareils crimes avec, parfois, un écart temporel de plusieurs décennies ?

C’est la raison pour laquelle la justice doit s’adapter. Dans cette deuxième partie, les candidats montreront de quelle manière la justice a évolué depuis Nuremberg et Tokyo jusqu’à la création de la CPI (2002), en passant par les TPI temporaires que furent le TPIY et le TPIR. Les candidats articuleront leur propos en utilisant la notion d’échelle et en comparant les enjeux et les résultats propres à une justice nationale (comme au Rwanda) face à ceux d’une justice internationale (comme dans le cas de la CPI).

Toutefois, juger les crimes de masse et les génocides est une problématique qui pose encore question de nos jours – ou, plutôt, qui pose différentes questions. Ces questions pourraient être les suivantes, et les candidats pourraient ici faire preuve à la fois d’esprit critique et d’ouverture intellectuelle : comment juger des responsables politiques encore en fonction ? comment juger des États ayant témoigné d’une forme d’ingérence à l’étranger ? Quelle place accorder au pardon et à l’amnistie ? Comment faire face à l’impunité ? Pour répondre à ces interrogations, l’exemple du Rwanda est très intéressant, car transversal : en effet, il recoupe toutes ces problématiques.

Ainsi, en conclusion, les candidats montreront que la question du jugement des génocides et des crimes de masse est variable en fonction des lieux, de la temporalité, mais aussi des contextes criminels eux-mêmes. On ne juge pas de la même façon un génocide comme celui perpétré par les Nazis, véritablement transnational et total, et un « génocide au village », pour paraphraser l’œuvre d’Hélène Dumas consacrée au Rwanda. Ainsi, en guise d’ouverture, il serait intéressant de montrer que cette problématique agite la recherche historique dans d’autres périodes : Jérémie Foa, historien moderne, ne s’est-il pas consacré à étudier la question des meurtres de proximité, proximité par ailleurs assumée si l’on s’intéresse au Rwanda ?

Étude critique de documents : « En analysant le document et en vous appuyant sur vos connaissances, caractérisez les enjeux liés aux nouveaux espaces de conquête »

Le sujet d’étude critique de documents du jour est une véritable nouveauté dans la mesure où il ne comporte qu’un seul document. Exit, donc, l’écueil consistant à élaborer un plan correspondant à une partie par document, et ne croisant pas les sources … Cependant, d’un point de vue intellectuel, pareil exercice pourrait paraître moins stimulant. Or, ce n’est pas le cas. Le texte, un extrait d’un article tiré du journal Le Monde, interview de Philippe Achilleas (directeur de l’Institut du droit de l’espace et des télécommunications), est véritablement intéressant. Attention, dans un premier temps : le sujet invite à traiter des nouveaux espaces de conquête, au pluriel. Même si le texte évoque principalement l’espace extra-atmosphérique, il ne faudra pas oublier les espaces maritimes, qui ont toute leur place – et pour lesquels les candidats pourront faire preuve d’une bonne maîtrise des connaissances, requises par ailleurs par le sujet.

En outre, les candidats n’oublieront pas de présenter le document avec précision, avant de reprendre l’intitulé de la consigne, censé donner une problématique : dans quelle mesure les nouveaux espaces de conquête révèlent-ils des enjeux multiples et diversifiés ?

Pour répondre à cette problématique, un plan en trois parties, de type chrono-thématique, peut être envisagé :

• Les nouveaux espaces de conquête : des espaces réglementés (depuis les années 1960)
• Les (super)puissances face à l’émergence de nouveaux acteurs (depuis les années 1980)
• Le tournant du Space Act (2015)

Un autre plan serait envisageable, davantage thématique :

• Hard power et militarisation des nouveaux espaces de conquête
• Les nouveaux espaces de conquête, lieux d’expression du soft power
• La prégnance des États-Unis, ou l’expression du smart power

Dès lors, dans un premier temps, les candidats auront tout loisir de remonter le fil historique de la conquête de l’espace et de la course menée par les États-Unis et l’URSS. Ce contexte a mené à une réglementation plus stricte de l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, à travers le traité de l’Espace (1967). Puis, les candidats montreront que les espaces maritimes ont eux aussi été réglementés, dans le cadre de l’ONU, en particulier lors de la conférence de Montego Bay.

La réglementation de ces espaces a, selon le texte que les candidats doivent étudier, fait apparaître une nouvelle problématique : celle de l’émergence de nouveaux acteurs, concurrençant les (super)puissances et les puissances traditionnelles au cœur même des nouveaux espaces de conquête. La Chine et l’Inde, par exemple, deux puissances émergentes, sont entrées dans la course à l’espace - et concurrencent aussi les puissances traditionnelles, comme les États-Unis et la France, y compris dans les espaces maritimes régionaux que sont la mer de Chine méridionale et l’océan Indien. Puis, l’apparition des acteurs privés, qu’il s’agisse des entreprises du New Space comme SpaceX ou des grands armateurs comme la CMA-CGM ont rebattu les cartes de l’expression de la puissance dans les nouveaux espaces de conquête. Cette situation a abouti à un renforcement du partenariat entre ces entreprises et les États : alors que le texte mentionne le fait que les États-Unis ne peuvent plus se passer de SpaceX dans le domaine spatial, il est aussi intéressant de remarquer que le président français, Emmanuel Macron, s’est considérablement rapproché de Rodolphe Saadé, dirigeant de la CMA-CGM, l’un des leaders mondiaux du transport maritime.

Enfin, le texte nous exprime l’idée selon laquelle le Space Act de 2015 serait un tournant, dans la mesure où il ouvre l’exploitation économique (et industrielle !) de l’espace, interdite jusqu’alors par le traité de l’Espace. Le contexte de la promulgation du Space Act, sous Barack Obama, laisse entrevoir un retour possible des États-Unis dans l’arène des puissances capables de (re)conquérir ces espaces, alors que la coopération internationale est toujours plus remise en question, aussi bien dans l’espace extra-atmosphérique que sur les mers et les océans.

Ainsi, à travers l’étude de ce document, les candidats sont amenés à approfondir la notion de puissance en l’appliquant à la prédation plus ou moins assumée des différents acteurs sur les nouveaux espaces de conquête, c’est-à-dire les espaces maritimes et l’espace extra-atmosphérique. Afin de mener à bien leur réflexion, il est bien entendu que ceux-ci citent et commentent les documents, au regard des points que nous venons d’évoquer. En guise d’ouverture, les candidats pourraient ainsi s’attarder sur la relation particulière entretenue par les États-Unis, première puissance mondiale et seule puissance complète de la planète, et la Chine, superpuissance de demain, dans ces espaces. Cette relation se traduit par ailleurs par des tensions de plus en plus vives, y compris dans ces espaces – et c’est tout l’intérêt d’un tel sujet.

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Méthodologie de la dissertation de géographie

Par dissertation   •  17 Octobre 2012  •  Guide pratique  •  2 851 Mots (12 Pages)  •  3 139 Vues

methodologie de la dissertation de géographie

Quelques conseils pour bien réussir votre dissertation de géographie. Vous devez montrer au cours de cet exercice vos capacités à synthétiser les connaissances que vous avez acquises lors des cours et de vos lectures personnelles. En outre, vous serez aussi jugés sur votre effort de réflexion pour produire un plan cohérent et organisé, sur votre maîtrise des règles de la dissertation enfin, sur votre aptitude à produire un discours clair, argumenté et correct. Qu’est-ce qu’une dissertation de géographie ? Un exercice somme toute classique, agrémenté de certaines spécificités chères aux géographes.

Rappels utiles pour la rédaction d’une dissertation

La rédaction d’un bonne dissertation nécessite :

- de disposer d’un minimum de connaissances. Pour cela, les cours constituent une bonne base. Après chaque cours, prenez soin de les relire avec attention et soyez certains d’avoir bien compris le contenu. Vérifiez les points qui vous paraissent flous. Ne négligez pas les documents annexes distribués en cours, ils vous aideront à spatialiser vos connaissances. Complétez les cours par la lecture d’un manuel.

- de savoir organiser ses connaissances selon un plan mettant en valeur une réflexion sur la question. L’organisation de vos idées en un plan convaincant est impérative. Pour vous entraîner, essayez d’analyser la manière dont sont bâtis les plans de manuels ou des cours. Evitez, toutefois, de les apprendre par cœur. Vous risquez, le jour de l’examen, de vouloir plaquer sans réfléchir le plan que vous avez appris et vous avez de fortes chances de tomber à côté du sujet.

Rédiger une dissertation, c’est mener une démonstration divisée en trois moments : l’introduction, le développement, la conclusion.

- l’intro se déroule elle-même en 3 temps :

* l’ouverture : une phrase introductive (un exemple, un contexte) qui vous permette d’amener le sujet.

* l’analyse du sujet se traduit par la définition des termes clés de l’intitulé. C’est l’occasion de démontrer que vous avez réfléchi et bien compris le sujet. Cette réflexion initiée sur les termes du sujet doit déboucher sur la problématique. Comment trouver une problématique ? Il s’agit de repérer l’idée ou l’enjeu qui se cache derrière le libellé du sujet. D’où la nécessité de se poser la question de l’intérêt du sujet. Pourquoi ce sujet est-il intéressant, et précisément dans la région que nous étudions ? L’objectif essentiel de l’introduction est de donner un sens à la question posée. Une problématique sera d’autant plus nécessaire que la formulation des sujets est simple. Parfois, certains sujets posés sous la forme de question peuvent sous-entendre la problématique de manière explicite, il faut donc répondre directement à la question posée. Il faut donc s’interroger et se demander si le sujet suggère déjà une problématique. En tous cas, il existe toujours plusieurs problématiques possibles. Certaines sont cependant plus pertinentes que d’autres. Il est fréquent mais pas obligatoire de formuler la problématique sous la forme d’une question

Evitez surtout d’ajouter un point d’interrogation au sujet, de rajouter « qu’en est-il de … » ? ou encore de formuler une série de questions sans liens entre elles.

La problématique doit être le fil directeur de votre raisonnement. Elle peut vous aider à ménager des transitions trop souvent absentes en réutilisant, en remaniant les termes de la problématique. Elles sont inutiles après l’annonce du plan pour introduire la 1ère partie.

* l’annonce du plan : c’est un exercice assez formel, il est vrai, mais qui a le mérite de faire connaître immédiatement le déroulement de votre démonstration. Vous pouvez éventuellement formuler des questions qui correspondent à autant de parties du plan.

Veillez à trouver un juste équilibre entre une annonce de plan trop basique : « dans une 1ère partie, dans une 2ème… » et une annonce trop subtile où le correcteur ne voit pas immédiatement apparaître le plan. La lecture de l’introduction est un moment décisif pour le correcteur. Très souvent, il lui est possible, dès cet instant, de se forger un avis sur le candidat. Il ne faut donc jamais bâcler une introduction, sans non plus qu’elle soit trop longue. Ne vous perdez pas dans des généralités et ne rentrez pas non plus dans des détails qui ont leur place dans le développement.

-Le développement :

Votre plan doit être cohérent, construit sur une réelle progression et un enchaînement logique des idées. Une dissertation ne repose pas sur une succession d’idées générales mais doit être envisagée comme une réelle argumentation. Pensez à bien organiser et à hiérarchiser correctement vos idées.

Un développement se divise en un certain nombre de parties. Cela permet d’être plus clair, de regrouper ses idées dans une thématique, d’éclairer un des aspects de la question. En France, le règne du plan en trois parties a effrayé des générations d’étudiants. Il n’a rien d’obligatoire, il est tout à fait concevable d’avoir un plan composé de deux ou quatre parties. En revanche, il est toujours risqué d’aller au-delà, cela révèle qu’il y a une faille dans l’organisation de votre plan. Concrètement, lors de l’épreuve, pensez à garder une feuille de brouillon par partie.

Il n’existe pas de solution miracle pour les types de plans.

* Il faut se méfier des plans passe-partout de type description/explication/pbs ou typo

1° description/aspects = exposé des faits ou constat

2° explication/Conditions = analyse des facteurs

3° Conséquences/ problèmes/Typo régionale =

On peut inverser 1 et 2. Il peut convenir à certains types de sujet, parfois vous pouvez l’utiliser à l’intérieur d’une partie, mais n’en abusez pas ou alors soignez la formulation des titres. C’est à vous de choisir un plan approprié en fonction du sujet.

* Plan en géographie régionale : une typologie en troisième partie est possible mais pas obligatoire.

Qu’est qu’une typologie ? Elle permet d’affiner l’analyse en opérant un classement, en distinguant différentes catégories. On peut distinguer plusieurs typologies

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